| Si je portais les  cheveux longsEt laissais pousser  librement
 Des rayures sur mes  pantalons
 Qu’on me les coupe  si je mens
 Mais je croyais aux  belles idées
 Que le pouvoir était  aux fleurs
 L’amour ne se jouait  pas aux dés
 Il se cachait au  fond des cœurs
 Seul’ment chaque  fois que ce couillon
 A voulu sortir d’  sa cachette
 Y’a toujours eu un  tartenpion
 Pour appuyer sur la  gâchette
 J’entendais dire  sur cette terreY’a plus d’espoir  on est en crise
 Restons tous unis  entre frères
 On marche ensemble  on s’ fait la bise
 On s’ prenait même  pour des indiens
 Autour d’un grand  feu allumé
 On parlait sagement  du bien
 En faisant tourner  le calumet
 Mais ce temps-là s’en  est allé
 Les grands mots ne  sont que du vent
 C’est pas la peine  de s’étaler
 Faut oublier dorénavant…
     Bon Dieu que c’est  dur de renierSon propre cœur et  sa raison
 Bon Dieu que c’est  dur de plier
 Bagages pour une  autre maison
 Mais le cœur et la  raison
 Sont parmi les fidèles  bagages
 Qui traversent  toutes les saisons
 Jusqu’aux confins  du dernier âge…
 Si je porte les  cheveux courts Et qu’mon derrière  est bien assis
 Même si mon ventre  se fait lourd
 Et que mon pain n’est  pas rassis
 Y’a toujours une  assiette autour
 Qui t’attendra pas  de souci
 Pas b’soin de fair’  de grands discours
 J’ai ma façon d’y  croire aussi
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